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  • : 沖武館 Okibukan
  • : Mensôre Uchinâ-blog. Un petit blog de présentation de l'île berceau du karate et du kobudô. Ici, je parlerais tout autant des arts de combat d'Okinawa, que de la culture trop méconnue de cette partie du Japon.
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                                                                    SourcesFujian

 

Le livre "Karaté d'Okinawa, les sources du Fujian"

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75005 PARIS

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Le livre "Karaté d'Okinawa, entre les griffes du dragon, du Tigre et de la Grue"

Disponible sur Amazon.fr

26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 07:44

Après mes livres sur le karate, je suis en train d'écrire un livre sur le kobudô, voici une partie de l'introduction.

 

 

INTRODUCTION


Conjointement au karate, le kobudô fut élaboré à Okinawa, depuis des temps immémoriaux. L’un ne peut aller sans l’autre, la technique d’arme se nourrit de la technique sans arme et réciproquement.
Il est probable que les premiers hominidés se saisirent d’une branche pour assurer leur prédominance, mais avant cela les techniques de combat devaient certainement n’utiliser que les mains, pieds, crocs et autres armes naturelles.
Toujours est-il, que rapidement, l’esprit naturellement belliqueux des Hommes leur fit comprendre que l’utilisation d’une arme permettait de faire plus de dégâts avec moins de risques. Au fur et mesure du temps qui passait, les techniques rudimentaires des premiers se raffinèrent, d’aucuns diraient que de techniques, on passa à l’art. Personnellement, nous ne le pensons pas. Pour ces premiers hommes, il est vraisemblable que l’on puisse parler d’art, le raffinement étant le reflet de ces temps préhistoriques. Certes, il ne saurait être question de comparer ce qu’il se faisait en ces temps avec ce qu’il se faisait juste avant l’avènement et le développement des armes à feu, mais le raffinement de chaque âge en faisait un art et chaque innovation le faisait progresser. Poussant ce raisonnement, on pourrait même dire que, ne concernant que les arts de combat aux armes de kobudô, les gens de ces 1600, étaient plus habiles et artistes que nous ne serions l’être, nous, vivants dans nos contrées civilisées et pacifiées.

Comme vu plus haut, karate et kobudô vont de pair, pourtant une époque vit sa séparation, d’abord minime, puis s’agrandissant. Jusqu’en 1429, date de l’unification des trois royaumes d’Okinawa et de certaines de ces îles satellites de l’archipel de Ryûkyû, les seigneurs dirigeants ces royaumes se menaient des guerres perpétuelles. Bien sûr, ces guerriers possédaient et utilisaient des armes : épées, sabres, lances fabriquées sur place ou importées.
Hashi, seigneur du fief de Sashiki dans le royaume su Sud avait développé le commerce avec le Japon, contrairement aux autres seigneurs d’Okinawa qui avaient plus de liens avec la Chine. L’importation d’armes japonaises, de meilleures qualités que les armes chinoises, lui permit de conquérir, en 1402, le fief de son voisin, seigneur de Yaese. 5 ans plus tard, le royaume du centre et son roi, Bunei, tombèrent au cours d’un coup d’état. Fort de cette victoire, qui lui octroyait un lien privilégié avec la Chine des Qing et le florissant commerce allant de pair, il se tourna vers le royaume du Nord défendu par le puissant château de Nakijin. La conquête de ce royaume, pauvre, mais de loin le plus grand et recouvert d’une inextricable végétation demandait une grande et minutieuse préparation, ainsi que des moyens importants, ce qui explique que ce n’est qu’en 1416 qu’eut lieu la conquête de Hokuzan. Pour achever son désir de suprématie, il ne lui restait plus qu’à soumettre le royaume du Sud. Là encore, les préparatifs prirent du temps, non pas en raison de la taille de le province, la plus petite, en fait, mais de sa puissance militaire et des nombreuses places fortes, et donc d’hommes d’armes, qui la défendait. Finalement, l’unification eut lieu en 1429.
A cette date, on pourrait croire que le nopuveau royaume était pacifié, mais il n’en était rien ; En effet, certaines îles de l’archipel des Ryûkyû n’étaient pas encore sous l’autorité du roi Hashi, fondateur de la première dynastie Shô. Par exemple, l’île de Ishigaki se révolta sous l’autorité de  Oyake Akahachi en 1500. Sur Okinawa même des révoltes se produisirent.
L’autre fait marquant pour le sujet qui nous intéresse, eut lieu en 1507, quand le roi Shô Shin promulgua un édit interdisant le port et la détention d’armes, allant même jusqu’à les faire rassembler et stocker sous bonne garde. De cette date à l’invasion japonaise des Satsuma, les armes furent donc interdites sauf pour les gardes royaux, les gens d’armes et gardiens de l’ordre « peichin » n’étant armés que de bô, bâtons de guerre destinés à leurs tâches.
Contrairement à la pensée largement admise, les documents retrouvés dans la préfecture de Kagoshima (ancienne province de Satsuma), les japonais, et pour des raisons de s’aliéner les plus capables de fomenter une rébellion autorisèrent les nobles à retrouver leurs armes familiales, tout en en interdisant le port en public. Que les Okinawaïens possèdent des armes n’était pas de nature à inquiéter, l’époque était aux armes à feu d’importation depuis l’Europe et une tentative de révolte aurait été rapidement maîtrisée.
Il en alla ainsi jusqu’à la date de l’incorporation d’Okinawa dans le système préfectoral japonais. Malgré les quelques troubles qu’occasionnèrent cette incorporation, les armes blanches n’étaient plus un sujet de préoccupation et leur réapparition se fit sans anicroches.
De nos jours, et sous les lois japonaises, le contrôle des armes blanches est sensiblement le même qu’en France.


A la base, l’étude du kobudô commence par l’apprentissage du maniement du bô (bâton) suivi par le sai (matraque de fer à branches), puis le tonfa - tunkwa, dans la langue d’Okinawa – (une arme dont l’origine est incertaine, certains disent que ce serait un manche de meule à moudre les grains, d’autres que ce serait un instrument pour suspendre une marmite au-dessus d’un feu…)  L‘étude de ces armes de base se termine par le nunchaku (fléau court).
Bien sûr, cet inventaire ne se limite qu’aux armes de base. L’arsenal complet du kobudô en comprend de nombreuses autres. La liste suivante n’est ni exhaustive, ni ordinale.
Kama (faucilles), tinbei (ensemble bouclier/machette ou lance courte), tekkô (poing américain), suruchin (corde lestée), eku (rame), kwa (houe), gifa (épingle à cheveux), sansetsukon/sanchaku (tri-bâton articulé)…

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 04:13

 


 

 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 02:11

Kata et bunkai de sansetsukon que je suis en train d'apprendre.

Sur l vidéo, deux des sensei dont j'ai reçu l'enseignement Yamashiro Ken'ichi (sansetsukon) et Gakiya Yoshiaki (bô de gauche) et le sensei que je suis actuellement Ishiki Hidetada (bô de droite)

 

 


 

 

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 03:46

            Parmi les kata créés a partir de l'enseignment de Wú Xiánguì/Go Kenki, il y a le nêpai du Tô'on-ryû de  Kyoda Juhatsu, élève de Higaonna Kanryô et senpai (condisciple ainé) de Miyagi Chôjun.

 

Nêpai est un kata de haut niveau, et en tant que tel, il comprend des techniques qui ne peuvent être maîtrises qu'après de longues études. Dans ce kata, la coordination et l'équilibre sont poussés à un degré très élevé. Les attaques visent toujours des kyushô et les enchaînnements sont toujours dirigés pour permettre des techniques de kinna, manipulations sur les articulations.

Typique de Hakkaku-ken, nêpai n'utilise pour ses attaques que nuki-te (piques des doigts) et tsuru-ken/ippon-ken (poing, une halange en protubérance). De plus, le kata incorpore des techniques de projections et des sorties de prises. Le tout nécessitant un parfait contrôle du corps.

Dans ce kata, les techniques de saisies, ainsi que les attaques aux points névralgiques sont portées à leur plus haute expression.

Nêpai est un kata de corps à corps, où l'accent est porté sur les techniques de saisies et les attaques aux points vitaux. 

 

Le Bubishi fait référence au kata nêpai à de nombreuses reprises, mais ce kata est commun à de nombreuses méthodes de combat. Ainsi, nous retrouvons un terme homonyme dans le Zhong He Quan de Xie Zhongxiang, dans le Minghè-quan/Boxe de la Grue qui Crie style fondé par Wú Xiánguì/Go Kenki et dans le Luohan-quan/Boxe des Moines.

                                                                                                        

D'après Tôkashiki Iken, il existe plusieurs versions du kata Nêpai, celle transmise par Xiè Chóngxiáng du Míngbáihè-quán/Boxe de la Grue qui Crie, celle modifiée par Wú Xiánguì, qu'il avait apprise de Xiè, celle du Luohan-quan/Boxe des Moines.

Sous l'influence de Wú, ce kata se retrouve à Okinawa dans des styles comme le Tôon-ryû, le Kingaï-ryû, le Shitô-ryû sous le nom de Nipaipo. Bien que venant de la même source, ces trois écoles ont transmis une exécution propre à la morphologie et au vécu de leurs fondateurs.

Dans son « bubishi shin yaku », Tokashiki Iken calligraphit ce kata貳拾捌打, « les 28 frappes qui dispersent ».

 

Mario McKenna, seul enseignant de Tô’on-ryû en dehors du Japon, écrit aussi le nom de nêpai avec ces caractères弐拾八.

 

Dans le texte originel du Bubishi transmis par Fukuchi Seikô du gôjû-ryû, le nom de ce kata est écrit 弐拾捌打, « èrshíbādă/nijûhachida/28 frappes » 

 

Le nom de nêpai, 28, est un hommage aux disciples de Fang Qiniang, surnommés « les 28 génies de Yongchun ».

 

La verson ci-dessous est celle du Tô'on-ryû

 


 

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 12:54

Vidéo anecdotique, filmée lors d'un voyage de recherches fait par Higaonna Morio sur les traces de Higaonna Kanryô, initiateur du style Gôjû-ryû.

Ce qui m'a intésser dans cette vidéo prise dans l'école Wengongci de Baihe-quan (Boxe de la Grue Blanche), c'est que Higaonna Morio performe le kata en tenue d'entrainement chinoise... rien de plus que ses vêtements de ville.

 

 


 

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 02:59

 

Une des versions chinoise et  "à deux mains" du kata tsuru sanchin

 

 


 

 

 

Texte tiré de mon livre "Karaté d'Okinawa, entre les griffes du dragon, du tigre et de la grue"

 

Hakutsuru-sanchin est le chaînon manquant entre pâpûren et sanchin. En fait, c’est un ensemble de trois kata qui peuvent s’interchanger dans leur ordre de performance tout autant qu’ils peuvent se pratiquer en continu. Une version se pratique avec l’extension simultanée des deux bras, une autre se fait avec l’extension du bras du même côté que la jambe avancée et la dernière se fait avec l’extension du bras opposé à la jambe avancée.

Il en va de même pour la ventilation, toujours diaphragmatique et qui ne vide jamais complètement les poumons, à  la manière du « pangainoon », mais qui peut s’inverser, contractant le diaphragme sur l’extension ou la rétraction des bras.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 13:36

Dans cet article, je vous présente plusieurs vidéos du même kata, hakkaku-ichi (n°1), effectué par plusieurs experts (enseignants en France) et pratiquants, élèves de Matayoshi Shinpô.

Bien que sensiblement différents sur la fin, ils partagent tous (à quelques détails près, mais qui peuvent, eux aussi, recéler des "fautes") le même début. Il ne s'agit pas de fautes, mais seulement du respect des consignes de Matayoshi sensei qui désirait que les katas hakkaku (3 au total) ne soient révélés qu'aux seuls élèves directs et surtout ne soient pas filmés. Non par désir de garder secret ces techniques, mais pour perpétuer  la tradition de la transmission "ishin-denshin/以心伝心" (de coeur à coeur) nécessitant la pratique et l'enseignement partagé. Ces directives, Matayoshi se les appliquait aussi à sa propre personne, puisque dans les différentes vidéos où il apparait, performant hakkaku, il place des "erreurs" ou rajoute des techniques.

 

Chinen Ken'yû

 

 

Ôshiro Zen'ei

 


 

Moi-même, qui ai pêché par deux fois (dans les deux vidéos, il ya des "fautes" à des endroits différents)

 


 

 

 

 

 

 

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 13:36

 


 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:29

Une vidéo d'un style que jaime particulièrement, le Kingai-ryû. Style très similaire au Pangainoon (futur Uechi-ryû de Kanbun Uechi.) Un travail main ouverte dirigé vers des points sensibles et donc sans nécessité de force, tout en détente, suivi d'explosivité.

 

 


 

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 05:59

http://ecx.images-amazon.com/images/I/513-C2QuGIL._SL500_AA300_.jpg

Karaté d'Okinawa, entre les griffes du Dragon, du Tigre et de la Grue

 

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