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  • : 沖武館 Okibukan
  • : Mensôre Uchinâ-blog. Un petit blog de présentation de l'île berceau du karate et du kobudô. Ici, je parlerais tout autant des arts de combat d'Okinawa, que de la culture trop méconnue de cette partie du Japon.
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 17:51
Kônan-ryû 硬軟流 école du rigide et du fluide.

Style créé en 1978 par Itokazu Seiki sous l'appellation « pangainûn-ryû », ce n’est qu’en 1990 que le style prit le nom de Kônan-ryû. Cette école, issue du Uechi-ryu, revendique un karate plus proche des origines chinoises que le Uechi-ryû actuel.
Comme le Gôjû-ryû et le Kingai-ryû, le nom du style, hérité de "pangainûn" en langue du Fujian, reflète son principe premier : l'alliance de la dureté et de la souplesse. De fait, « kô/nan » signifie « rigide/fluide » . « Kônan-ryû » peut se traduire par « école de la rigidité et de la fluidité », dans le sens de « école de la rigide fluidité » ou « école de la fluide rigidité », l’un ou l’autre composante étant intimement liée sans que l’une soit prédominante, mais présente au bon moment.
La volonté de retour aux sources chinoises se retrouve dans le nom même du style, puisque les sinogrammes de "pangainûn", se lisent "hankônan" en japonais.
Cependant, jusqu'en 1990, les deux fédérations, celle du Uechi-ryû et celle du Pangainûn-ryû restèrent relativement liées, le 10 février de cette même année et pour une meilleure organisation, l'Okinawa-Kônan-ryû karate-dô kyôkai, Fédération du karate Kônan-ryû d'Okinawa, vit le jour.

Tout comme le Uechi-ryû, le Kônan-ryû prône un renforcement corporel très poussé, de nombreuses techniques de mains ouvertes, utilisant la pique des doigts, il en va de même pour les pieds, où la pique des orteils est une arme redoutable. Mais à l'inverse du Uechi-ryû, le rôle et la mobilité des ceintures scapulaire et pelvienne et de la colonne vertébrale sont bien plus présent dans les mouvements.

Cette mobilisation du corps a fait qu'au nombre des premiers pratiquants, on trouvait beaucoup d'élèves de Uechi-ryû et Matayoshi-kobudô. Le travail particulier du Hakutsuru-ken de Matayoshi : mobilisation de la ceinture pelvienne et scapulaire se retrouve tout à fait dans le Kônan-ryû.
Comme toutes les écoles de karate d’Okinawa, le Kônan-ryû est divisé en plusieurs branches. Les cinq principales sont le Seibukan de Itokazu Seishô, fils de Itokazu Seiki, le Kôinkan de Itokazu Seikô, le Shureikan de Maeshiro Shusei, le Kôbu-ryû/shûwakai de Kinjô Takashi et le Shohei-ryû Urasoe-dôjô de Asato Shinshû.
Les kata de ce style sont exactement les mêmes que ceux du Uechi-ryû, mais certaines branches y ont rajoutées un kata créé par leur chef de file. Ainsi dans la branche du Shureikan dirigée par Meashiro Shusei, on trouve le kata "Kokaku-ken", "Boxe du Tigre et de la Grue". Dans la branche dirigée par Kinjô Takashi, on trouve le kata "Kobu-ken", "Boxe du Tigre Guerrier".

Ce style insiste beaucoup sur le travail de renforcement, non pas, pour toujours encaisser les coups (l'esquive est privilégiée, mais on ne peut pas toujours esquiver) mais surtout pour qu'avec le moins de force, on puisse causer des dégâts. Bien entendu, cette visée de dégâts n'est valable qu'avec un travail de sortie de force, hakkei 發勁 adéquate. Aussi dure que soit une masse, si elle est inerte, cela ne sert à rien.
En kônan-ryû, tout déplacement ou mouvement doit être fluide, libre de toute contraction, mais l’impact qui en résulte doit être rigide et se redécontracter pour enchaîner un autre mouvement et/ou déplacement.
Le kônan-ryû intègre dans sa pratique, le travail des armes, les premiers disciples étant aussi élèves de Matayoshi Shinpô en kobudô. Là aussi, on trouve cette alternance de fluidité et de rigidité.

© Lionel Lebigot 2009
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commentaires

M
Plus j'en apprends sur ce courant, plus il semble passionnant. J'ai hâte d'en avoir un aperçu ! Merci
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G
Excellent!<br /> Merci pour l'info. Ca a l'air passionnant
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