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  • : 沖武館 Okibukan
  • : Mensôre Uchinâ-blog. Un petit blog de présentation de l'île berceau du karate et du kobudô. Ici, je parlerais tout autant des arts de combat d'Okinawa, que de la culture trop méconnue de cette partie du Japon.
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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 04:57

Ryûkyû et Okinawa n'ont subi que deux tentatives d'invasion, dont une seule finalement a réussie. La première en 608, chinoise qui s'est soldée par des prisonniers chinois et la deuxième en 1609, par les japonais. Okinawa a bien subi des attaques de la parts des pirates (wakô) qui infestaient les mers de Chine au 14ème siècle, mais ce ne sont pas des tentatives d'invasion. C'est ainsi que la baie de la future ville de Naha fut fortifiée et défendue... par des armes.

L'importation de souffre, par les chinois n'était qu'une partie des produits pris à Okinawa.

La restriction des armes, et non leur interdiction, n'eut lieu qu'une seule fois, en 1507, par le roi Shô Shin.

Il n'y jamais eu d'occupation chinoise sur les Ryûkyû. Il y eut relations commerciales avec lien de vassalité, mais pas d'occupation, il aurait été trop coûteux pour l'empire chinois d'implanter une garnison militaire dans un territoire aussi petit et aussi difficile à gérer, vu la situation d'archipel (la Chine avait un assez grand territoire à gérer).

Shô Hashi, n'était pas originaire de Chûzan, mais de Nanzan.

Les paysans de Ryûkyû n'ont jamais développés de techniques de combat, ils avaient infiniment d'autres choses à faire de leur journée et aucun temps libre/loisirs pour ça.

A l'époque où le ti fut développé, il ne recevait que le nom de ti...???/technique (on ne sait pas pour l'instant, peut-être des fouilles archéologiques, un jour...) mais certainement pas le nom "okinawa-te" (japonais), ni "uchinâ-di" (okinawaïen). Le nom du lieu n'en aurait sûrement pas fait partie, il n'y avait conscience de faire autre chose que du combat, pour du combat. Ce n’est qu’à notre époque que l’on cherche à notifier le nom géographique, dans un but de « différenciation .»

Le ti ne s'est jamais développé dans le peuple, il est resté confiné dans le cercle de la noblesse déchue de Ryûkyû.

Sources : différentes lectures dans les recherches de Iha Fûyû, Oshiro Toshihiro, Mitsugu Matsuda&co

© Lionel Lebigot 2009

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commentaires

E
Je decouvre ton blog aujourd'hui. Promis des que j'ai le temps je devore tous les articles.
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T
Pour moi, cela tient d'une part de la puissance des associations et fédérations qui aujourd'hui ont pour objectif d'être garants de la "pureté" des "produits culturels"; et d'autre part de notre penchant pour les appellations marketing: il faut être "tendance". Je trouve dommage qu'au lieu de chercher à intégrer ce qui fait le fondement d'une culture, on en retienne que des images vaines. Dire "mae geri" au lieu de coup de pied, "okinawashôrinryûkaratedô" au lieu de te entoure celui qui parle d'une aura quasi magique. Mais ce n'est pas ça qui rend le pratiquant efficace.
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T
lol désolé, ça n'est que pure coincidence, je n'avais pas lu ce billet qui parle quasiment de la même chose que le mien... En tous cas, votre article me conforte dans mon idée, c'est bien de lire des choses de quelqu'un qui a directement accès aux sources historiques. En ce qui concerne l'histoire de différenciation, j'y pense aussi depuis quelques temps: nous vivons à une époque où nous aimons bien labelliser toutes choses, ça rassure les gens et ça fait "produit du terroir". Cela ne me dérangerait pas si cela n'avait pas d'incidence, mais il me semble qu'agir de cette manière, souvent dans des buts politiques (fédérations etc), fige les pratiques, tandis que je pense qu'elle devraient être amenées à évoluer. Qu'en pensez-vous?
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L
<br /> Il n'y a aucun soucis. J'étais juste reconnaissant.<br /> Je pense aussi que cette différenciation, cette " Appellation d'Origine Controlée", tient beaucoup de la modernité, mais<br /> que d'un point de vue historique, c'est moins probant, surtout pour Okinawa.<br /> Donner une identité à quelque chose d'aussi mondialement commun que se battre, ça rassure l'Homme de notre époque. En des temps, où se battre permettait d'assurer sa survie et son développement, je<br /> ne pense pas que quiconque aurait pu se permettre de faire abstraction d'une technique.<br /> <br /> <br />